Situation à la
Fraternité Saint Pierre
1999 - 2001
Brève présentation de la Fraternité Saint Pierre
Les faits
Le 29 juin 1999, 16 prêtres de la Fraternité Saint Pierre déposent un recours auprès du Cardinal Felici, président de la Commission Pontificale "Ecclesia Dei". Ils dénoncent le raidissement et le refus de toute évolution liturgique, la question de la concélébration... (cf. Données de la crise à la Fraternité Saint Pierre)
Le 3 juillet 1999, la Congrégation pour le Culte Divin publie "une réponse officielle" (protocole 1411/99) qui précise les règles suivantes :
les prêtres, des Instituts "Ecclesia Dei" célébrant selon le rite de Saint Pie V, peuvent célébrer la Messe selon le Nouvel Ordo. Il est également "louable que ces prêtres précités avant concélèbre librement, surtout lors de la Messe du Jeudi Saint que préside l'Evêque diocésain".
le Supérieur de ces Instituts ne peut interdire la célébration et la concélébration dans le Nouvel Ordo.
les prêtres de ces Instituts doivent célébrer dans le Nouvel Ordo dès qu'ils se trouvent dans une Communauté qui suit le rite romain actuel.
Le 13 juillet 1999, la Commission Pontificale "Ecclesia Dei" prend les décisions suivantes :
annule le Chapitre Général prévu pour août 1999
convoque une assemblée de tous les membres incardinés à la Fraternité (prêtres et diacres) pour l'automne
le supérieur général, l'abbé Bisig, est tenu de "ne traiter que les affaires courantes" et de "s'abstenir de tout changement qui n'est pas strictement nécessaire"
Le 23 juillet 1999, les Supérieurs de la Fraternité Saint Pierre et de la Fraternité Saint Vincent Ferrier (l'abbé Bisig et le R.P de Blignières) demandent au Saint Siège de renoncer à la publication du Protocole 1411/99 du 3 juillet compte tenu que le protocole :
ne respecte ni le caractère propre des Instituts ni la juridiction de leurs supérieurs
ouvre la voie au bi-ritualisme habituel
rend impossible le gouvernement des Instituts
Pendant l'Automne - hiver 1999, à la suite de nombreuses
lettres parvenues à Rome, la Congrégation pour le Culte Divin répond aux
fidèles en confirmant le protocole du 3 juillet
La Commission "Ecclesia Dei" publie un
communiqué pour préciser qu'elle n'a jamais eu l'intention
d'interférer dans la direction de la Fraternité Saint Pierre. Elle
"exhorte les prêtres à accepter la Concélébration avec leur évêque".
L'assemblée des prêtres de la Fraternité Saint Pierre s'est rassemblée à Rocca di Pappa entre le 7 et le 12 février.
En date du 13 février 2000 et à l'issue de la réunion,
l'abbé Bisig, supérieur Général de la Fraternité Saint Pierre, publie
un communiqué.
"Les membres de la Fraternité ont résolu de renoncer
explicitement à l'usage du droit de célébrer la messe selon le nouvel
Ordo Missae." Toutefois, les prêtres qui le désirent pourront concélébrer
autour de leur Évêque à la messe chrismale, sans que cela soit une
obligation.
Entre le 4 et le 14 juillet 2000, le Chapitre Général de la Fraternité se tient à Wigratzbad. Le 2ème jour, Monseigneur Perl lit une lettre du Cardinal Castrillon Hoyos, président de la Commission Ecclesia Dei et préfet de la Congrégation pour le Clergé. L'abbé Bisig jusqu'alors Supérieur Général de la Fraternité est "remercié", il est précisé que la Commission a décidé de limiter à 2 mandats (de 6 ans) les fonctions du Supérieur Général. L'abbé Devillers est nommé Supérieur Général et les Recteurs des 2 Séminaires sont relevés en raison des dérives et "d'un certain esprit de rébellion conte l'Église actuelle". Par ailleurs, l'accord de réconciliation signé en février 2000 est déclaré caduque puisqu'aucune autorité n'est en droit "d'empêcher un prêtre de suivre la loi universelle", ici le nouveau rite. A l'issue du Chapitre Général est publié un communiqué.