Aide mémoire sur la nouvelle Messe
par Arnaud de Lassus
PLAN
1. Origine de la nouvelle messe
2. Objectifs de la nouvelle messe
3. Caractéristiques de la nouvelle messe :
- de graves défauts doctrinaux
- comment ils se manifestent dans la nouvelle messe
- le principe de créativité d'où résulte une mobilité permanente
- l'emploi systématique du vernaculaire entraînant la disparition du latin
4. La désinformation sur la nouvelle messe
5. Que peuvent faire des laïcs pour la sauvegarde de la messe traditionnelle?
Conclusion
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1. ORIGINE DE LA NOUVELLE MESSE
La nouvelle messe n'est pas née par génération spontanée. Elle a été préparée par l'effort continu que mena, pendant une cinquantaine d'années (en gros 1920-1969), un certain nombre d'ecclésiastiques groupés au sein de ce qu'on appela "le mouvement liturgique".
Ce mouvement, né sous l'impulsion de dom Guéranger(1) , fut progressivement dévoyé sous l'influence de personnalités comme dom Lambert Beauduin (1873-1966), grand ami de l'abbé Roncalli, futur pape Jean XXIII.
Deux idées-clefs caractérisent la déviation du mouvement :
- l'inversion des fins de la liturgie obtenue en donnant le primat à la pastorale sur le culte (rappelons que la liturgie a pour finalité principale le culte divin(2) , l'enseignement des fidèles ne venant qu'en second).
- l'adaptation de la liturgie aux besoins de " l'union des Églises " telle qu'elle est trop souvent comprise dans l'œcuménisme d'aujourd'hui (réunion des églises chrétiennes toutes mises sur le même plan et également considérées, le catholicisme n'ayant plus aucun caractère de prééminence et d'exclusivité) (3).
Pour transformer la messe selon ces idées-clefs (primat de la pastorale sur le culte, ouverture à l'oecuménisme), le mouvement liturgique s'efforcera d'accréditer les réformes suivantes : adoption du vernaculaire à la place du latin, extension de la " liturgie de la parole ", célébration face au peuple, moindre insistance sur les dogmes que récusent les protestants (sacrifice, présence réelle, sacerdoce...), toutes caractéristiques que l'on retrouvera dans la nouvelle messe de 1969 (4).
2. OBJECTIFS DE LA NOUVELLE MESSE
Le 3 avril 1969, le pape Paul VI signait la constitution apostolique Missale romanum, dont le titre disait qu'elle "promulguait le Missel romain restauré sur l'ordre du deuxième concile oecuménique du Vatican". La nouvelle messe était née.
Ses objectifs correspondent aux idées-clefs précédemment évoquées : adapter la messe aux nécessités de l'apostolat (primat de la pastorale sur le culte) et aux urgences de l'union des Églises (ouverture à l'oecuménisme).
Voici le témoignage de Jean Guitton — qui fut un grand ami de Paul VI — sur la manière dont celui-ci concevait cette ouverture à l'œcuménisme :
"Je crois ne pas me tromper en disant que l'intention de Paul VI, et de la nouvelle liturgie qui porte son nom, c'est de demander aux fidèles une plus grande participation à la messe, c'est de faire une plus grande place à l'Écriture et une moins grande place à tout ce qu'il y a, certains disent "de magique", d'autres "de consécration consubstantielle", transsubstantielle, et qui est la foi catholique. Autrement dit, il y a chez Paul VI une intention œcuménique d'effacer — ou du moins de corriger, ou du moins d'assouplir — ce qu'il y a de trop "catholique", au sens traditionnel, dans la messe, et de rapprocher la messe catholique, je le répète, de la messe calviniste (...)"(5) .
3. CARACTÉRISTIQUES DÉFECTUEUSES DE LA NOUVELLE MESSE
Trois caractéristiques défectueuses seront abordées ici :
- les défauts doctrinaux
- le principe de créativité
- l'usage systématique de la langue vernaculaire
• De graves défauts doctrinaux
La nouvelle messe étant une messe évolutive(6) , il faudrait étudier ces défauts à chacun des stades de l'évolution.
Nous nous limiterons ici à examiner sommairement les défauts de la version initiale (1969) en latin de la nouvelle messe, version dont la théologie a été précisée dans un exposé de présentation intitulé " Institutio generalis ".
Deux textes suffiront à présenter ces défauts de façon résumée, l'un des cardinaux Ottaviani (7)et Bacci, l'autre du père Joseph de sainte Marie :
Cardinaux Ottaviani et Bacci :
"Le nouvel Ordo Missae, si l'on considère les éléments nouveaux, susceptibles d'appréciations fort diverses, qui y paraissent sous-entendus ou impliqués, s'éloigne de façon impressionnante, dans l'ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la sainte messe, telle qu'elle a été formulée à la XXème session du Concile de Trente, lequel, en fixant définitivement les "canons" du rite, éleva une barrière infranchissable contre toute hérésie qui pourrait porter atteinte à l'intégrité du mystère"(8) .
R.P. Joseph de sainte Marie :
"Composé en collaboration avec des protestants sur la base d'une théologie hérétique (Institutio generalis, article 7, et les autres allant dans le même sens), le nouveau rite tendait à effacer le triple dogme de foi qui fait la messe : 1) "présence réelle" du Christ ; 2) oblation et immolation de son sacrifice rédempteur ; 3) pouvoir sacramentel ministériel du prêtre.
Par ces déclarations (de l'Institutio generalis) et par la nouvelle pratique introduite, le Concile de Trente était publiquement renié. Certes, l'Église a fait, par la suite, corriger le texte (de l'Institutio generalis) triplement hérétique. Mais (...) la nouvelle pratique liturgique, introduite dans les intentions ainsi dévoilées, continuait de produire ses effets" (9).
Retenons les trois dogmes de la foi que la nouvelle messe tend à effacer : sacrifice, présence réelle, sacerdoce.
• Comment se manifestent les défauts doctrinaux dans la nouvelle messe
C'est par des omissions, des insinuations, des ambiguïtés que les défauts doctrinaux précédemment évoqués ont été introduits dans la nouvelle messe.
Donnons quelques exemples :
Exemples d'omissions :
Omission relative à la finalité ultime de la messe
"La fin ultime de la Messe consiste en ce qu'elle est un sacrifice de louange à la Très Sainte Trinité, - conformément à l'intention primordiale de l'Incarnation, déclarée par le Christ Lui-même : "Entrant dans le monde, il dit : Tu n'as voulu ni victime ni oblation, mais tu m'as formé un corps" (Ps. 40, 7-9; Heb., X, 5).
Cette finalité ultime et essentielle, le nouvel Ordo Missae la fait disparaître :
- premièrement, de l'Offertoire, où ne figure plus la prière Suscipe Sancta Trinita (ou Suscipe Sancte Pater) ;
- deuxièmement, de la conclusion de la Messe, qui ne comporte plus le Placeat tibi Sancta Trinitas ;
- troisièmement, de la Préface : puisque la Préface de la Sainte Trinité ne sera plus prononcée qu'une fois l'an" (10).
Exemples d'insinuation par le vocabulaire
Pour le canon de la messe, le vocabulaire de la messe traditionnelle indique une action (acte de consécration, "canon" ou règle de cet acte) ; il est remplacé, dans la messe nouvelle, par un vocabulaire suggérant une narration ou un remerciement ("récit de l'institution", "prières eucharistiques").
Exemples d'ambiguïtés
Dans le rite de préparation des dons de la nouvelle messe, "les expressions "pain de vie" (panis vitae) et "boisson spirituelle" (potus spiritualis) sont absolument indéterminées : elles peuvent signifier n'importe quoi. Nous retrouvons ici la même équivoque capitale que dans la définition de la Messe(11) : dans la définition, référence à la présence spirituelle du Christ parmi les siens ; ici, le pain et le vin sont changés spirituellement : on ne précise plus qu'ils le sont substantiellement" (12).
De nombreux autres exemples d'insinuations, omissions, ambiguïtés introduisant des défauts doctrinaux dans le nouvel Ordo figurent dans le Bref examen critique précité, qui conclut ainsi son chapitre I : " Le nouvel Ordo missae (...) est fait pour contenter sur bien des points les plus modernistes des protestants ".
• Le principe de créativité, d'où résulte une mobilité permanente de la messe
Ce principe auquel doit se conformer la nouvelle messe (c'est l'une de ses principales caractéristiques) a été ainsi expliqué par le secrétaire de la Congrégation pour le culte divin, Mgr Hannibal Bugnini (13).
" Le parcours de la réforme (liturgique) est visible selon quatre stades vitaux :
Le premier, le passage vers les langues vivantes, dans les années 1965-67 (...);
Le second, la réforme des livres liturgiques, environ dans les années 1964-1974 (...);
Le troisième, c'est la traduction des nouveaux livres litur-giques (...);
Le quatrième, c'est l'adaptation ou "incarnation" de la forme romaine de la liturgie dans les usages et dans les mentalités de chaque Église (...).
Enfin, un stade général est la nécessaire adaptation, profonde et vitale, dans chacune des assemblées en prière, "Églises vivantes dans l'Église une""(14) .
Sous le nom " d'adaptation profonde et vitale " ou " d'incarnation " dans les usages et les mentalités, la créativité est ainsi présentée comme un caractère propre de la réforme liturgique en général et du nouveau rite de la messe en particulier.
Quels en furent les résultats ? Une série de mesures destructrices dont nous avons vu les effets se répandre dans les paroisses au cours des trente dernières années : les textes sacrés partiellement remplacés par des improvisations ; les autels laissant la place à de simples tables ; le mobilier liturgique vendu aux antiquaires ; les chasubles romaines mises au rancart ; la pénétration dans les églises des rythmes matériels d'excitation corporelle de la musique profane alors qu'étaient éliminés grégorien et polyphonie...; bref le sens du sacré a très souvent cédé la place soit à une vulgarité ennuyeuse, soit à une euphorie profane, analogue à celle des " community singing " des sectes protestantes ; toute une beauté a disparu dont beaucoup de fidèles, les plus jeunes surtout, n'ont même pas idée(15) .
• L'emploi systématique du vernaculaire entraînant la disparition du latin
Il existe dans l'Église trois langues sacrées : l'araméen (hébreu vulgaire du temps de Notre-Seigneur), le grec et le latin ; ce sont les trois langues du titre de la croix et les trois langues des livres de la Nouvelle Alliance (Nouveau Testament) (16).
La liturgie — et tout spécialement la messe — doit bénéficier du privilège d'une langue sacrée ; celle-ci, pour l'Église latine, ne peut être que le latin.
En faisant pratiquement abandonner l'usage du latin — qui, entre autres avantages, présente celui d'être une langue fixe bien adaptée à l'expression de vérités éternelles — la réforme liturgique en cours dévalorise la messe et contribue à casser l'unité de l'Église(17) .
Sur ce sujet, voici ce que prévoyait Louis Salleron en 1976 :
"Imaginons la suppression complète du latin. En vingt ans, le catholicisme serait disloqué. Chaque pays aurait ses rites propres et bientôt ses propres croyances, car ce que l'unité de langage ne fixerait plus s'éparpillerait dans toutes les directions. Rome ne pourrait plus communiquer avec les évêchés et les paroisses car il n'y aurait plus que des traductions, qui varieraient entre elles. Aussi bien, les églises nationales affirmeraient de plus en plus leur indépendance (...).
Ne parlons pas de la théologie et de la philosophie traditionnelles ; elles disparaîtraient avec le latin qui fait corps avec elles "(18) .
Toutes prévisions qui se sont en bonne partie réalisées...
On voit par là l'extrême utilité de conserver — surtout dans la messe — l'usage du latin.
4. LA DÉSINFORMATION SUR LA NOUVELLE MESSE
Selon une remarque fréquemment faite, " nous sommes en présence d'une messe (...) imposée par voie disciplinaire sans que la loi de l'Église l'impose aucunement " (Louis Salleron).
Comment la chose a-t-elle été possible ? Par un abus de pouvoir camouflé par une désinformation(19).
Aujourd'hui encore, la plupart des fidèles sont persuadés que la création du nouveau rite de la messe a entraîné l'interdiction de l'ancien et que celui-ci n'est autorisé que dans des conditions très limitées (celles en particulier de la lettre de la Congrégation pour le culte divin du 3 octobre 1984, accordant aux évêques la faculté de consentir le fameux indult...).
Il s'agit là d'une désinformation d'autant plus remarquable qu'elle dure depuis trente ans. En réalité, la messe traditionnelle n'a jamais été interdite par l'autorité compétente, comme la chose a été prouvée par de nombreuses études jamais réfutées (20). De ce fait, l'indult mentionné ci-dessus ne peut avoir de signification juridique.
Trompés sur ce point depuis trente ans, la plupart des fidèles se sont soumis, par esprit de discipline, à ce qui n'était, et n'est toujours, qu'un abus de pouvoir (21).
5. QUE PEUVENT FAIRE DES LAÏCS POUR LA SAUVEGARDE DE LA MESSE TRADITIONNELLE?
Nous avons suffisamment montré les défauts de la messe nouvelle pour qu'il soit nécessaire d'insister sur l'importance de conserver la messe traditionnelle.
Que peuvent faire les laïcs en ce domaine?
Voici quelques-uns des points sur lesquels ils peuvent avoir une influence :
• Les messes traditionnelles constituent un trésor apprécié le dimanche et négligé en semaine. " Tenez-vous vraiment à ces messes, pourrait-on nous dire, puisqu'en semaine vous n'y assistez pas ? ". Il faudrait sur ce point renverser la tendance.
• Liturgie et doctrine vont de pair. Il est illusoire d'espérer conserver à long terme une liturgie traditionnelle si l'on cède sur la doctrine traditionnelle. Comme le constatait dans les années 1975 le cardinal Journet : " La liturgie et la catéchèse sont les deux mâchoires de la tenaille avec laquelle on arrache la foi "(22) ; puisque la liturgie et la doctrine subissent une démolition simultanée, c'est simultanément qu'elles doivent être défendues.
Si dans le domaine doctrinal — et tout spécialement pour la doctrine de la messe : sacerdoce, présence réelle, sacrifice... — les prêtres ne disposent pas d'une pleine liberté de parole, si par exemple ils estiment imprudent de souligner les défectuosités de la nouvelle messe, c'est aux laïcs de prendre le relais. Le font-ils suffisamment ? Savent-ils montrer avec précision qu'ils sont attachés à la messe traditionnelle essentiellement pour des raisons doctrinales et, secondairement, pour des questions de sensibilité ? Possèdent-ils quelques documents-clefs comme ceux qui ont été précédemment cités : le Bref examen critique présenté par les cardinaux Ottaviani et Bacci, La nouvelle messe de Louis Salleron, Le sacrifice de la messe dans la nouvelle catéchèse et le nouvel ordo (rédigé en majeure partie par le père Joseph de sainte Marie), La révolution permanente dans la liturgie du même père Joseph de sainte Marie, La réforme liturgique en question de Mgr Klaus Gamber?
Pour la sauvegarde et l'extension à l'avenir de la messe traditionnelle, il y aurait là toute une action à mener. Action indispensable, car il faut bien reconnaître qu'en milieu traditionnel, les nouvelles générations sont beaucoup moins au courant de ces données que celles qui ont vécu les controverses sur la messe des années 1970.
CONCLUSION
• Au jugement formulé en 1969 par les cardinaux Ottaviani et Bacci :
" Le nouvel ordo missae (...) s'éloigne de façon impressionnante, dans l'ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la sainte messe (...) ".
correspond aujourd'hui le jugement de Mgr Klaus Gamber dans son livre La réforme liturgique en question (p.15) : " D'année en année, la réforme liturgique, saluée avec beaucoup d'idéalisme et de grands espoirs par de nombreux prêtres et laïcs, s'avère être, comme nous l'avons déjà esquissé, une désolation liturgique de proportions effroyables ".
Il s'agit là de données véridiques et fondamentales, trop oubliées aujourd'hui et qu'il faut rappeler inlassablement (23).
Avec la nouvelle messe, nous avons affaire à une pénétration moderniste dans l'Église sous couvert liturgique, à un modernisme liturgique.
• Trente ans ont passé depuis l'instauration de la nouvelle messe. L'usure du temps est là. Les nouvelles générations, trop souvent, ignorent ou ont oublié ce qu'avaient écrit leurs prédécesseurs. La tentation d'arrêter le combat se fait sentir : " cessons la guerre des rites ", " finissons-en avec la querelle de la messe ", entend-on dire ici ou là.
" Guerre des rites ", " querelle de la messe " : ce sont là des expressions impropres pour désigner la lutte contre le modernisme liturgique; celle-ci ne doit pas cesser ; elle doit être menée avec persévérance... et au besoin réactivée.
• Et prions saint Pie X, ce pape qui réalisa pendant son pontificat un remarquable programme de renouveau liturgique; prions-le pour, qu'avec son aide, nous puissions rester fidèles à la liturgie traditionnelle, mieux la défendre et finalement en bénéficier sans entraves.
Arnaud de Lassus
novembre 1999
Notes
(1) Dom Gueranger (1805-1875), restaurateur en France de l'ordre bénédictin, de la liturgie romaine et du chant grégorien; le mouvement liturgique qu'il mit en œuvre avait pour but de mieux faire connaître, comprendre et aimer la liturgie romaine par le clergé et les fidèles.
(2) Voici comment la notion culte divin est présentée dans l'encyclique Mediator Dei du pape Pie XII (20 novembre 1947) : Le Divin Rédempteur voulut (...) que la vie sacerdotale qu'il avait commencée dans son corps mortel par ses prières et son sacrifice, fût continuée sans interruption au cours des siècles dans son Corps mystique qui est l'Église. Il institua donc un sacerdoce visible pour offrir en tout lieu l'oblation pure, afin que tous les hommes, de l'Orient à l'Occident, délivrés du péché, servissent Dieu, par devoir de conscience, librement et spontanément.
L'Église, fidèle au mandat reçu de son Fondateur, continue donc la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, principalement par la sainte liturgie. Elle le fait d'abord à l'autel, où le sacrifice de la Croix est perpétuellement représenté et renouvelé, la seule différence étant dans la manière de l'offrir; ensuite par les sacrements, qui sont pour les hommes les moyens spéciaux de participer à la vie surnaturelle; enfin par le tribut quotidien de louange offert à Dieu, souverain Bien.
(3) Selon le véritable "œcuménisme", l'unique vraie union des Églises ne peut se faire que par le retour des protestants et des orthodoxes à la seule véritable Église : l'Église catholique (voir le chapitre L’œcuménisme du livre "Iota Unum" de Romano Amerio, Nouvelles éditions latines et l'encyclique Mortalium animos de Pie XI - 6 janvier 1928).
(4) A ce sujet, voir le livre de l'abbé Bonneterre Le mouvement liturgique (éditions Clovis).
(5) Jean Guitton, participation au débat organisé par "Lumière 101", radio du dimanche de Radio-courtoisie, le 19 décembre 1993 sur le livre d'Yves Chiron "Paul VI, le pape écartelé".
(6) Voir ci-dessous, page 6, le § sur le principe de créativité
(7) Le cardinal Ottaviani était à l'époque préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
(8) Extrait de la lettre des cardinaux Ottaviani et Bacci remise au pape Paul VI en septembre 1969 pour lui présenter le texte connu sous le titre de "Bref examen critique du nouvel "ordo missae"".
(9) Missus Romanus (pseudonyme du père Joseph de sainte Marie), La révolution permanente dans la liturgie, p.11-12.
(10) Bref examen critique du nouvel ordo missae, p.13.
(11) Il s'agit de la définition de la messe donnée dans l'exposé de présentation appelé Institutio generalis.
(12) Bref examen critique du nouvel ordo missae, p.15.
(13) Mgr Hannibal Bugnini, prélat romain (1912-1982), secrétaire de la Sacrée congrégation pour le culte divin de 1969 à 1975; il fut l'un des artisans de la nouvelle messe. Paul VI le mit à l'écart en 1976 parce qu'il le croyait franc-maçon.
(14) Résumé d'une conférence de Mgr Hannibal Bugnini reproduit dans Notitiae, revue de la Congrégation pour le culte divin, n°92 d'avril 1974.
(15) La nouvelle messe connaît aujourd'hui une certaine remise en ordre qui tend à gommer, voire à redresser, ces improvisations destructrices. La musique et les chants deviennent plus dignes et un coup d'arrêt semble avoir été donné aux excès de créativité, si bien que les offices gagnent, dans la forme, en dignité. Mais ces aménagements, s'ils peuvent redonner à la nouvelle messe un caractère au moins religieux sinon sacré, ne règlent en rien les graves insuffisances doctrinales du nouvel ordo missae.
Sur le principe de créativité qui régit la nouvelle messe, voir la brochure du père Joseph de sainte Marie "La révolution permanente dans la liturgie" (éditions DMM).
Le père Joseph de sainte Marie, théologien carme, mort en 1985, est l'auteur d'ouvrages fondamentaux sur la messe.
(16) Voir à ce sujet le très bel ouvrage de dom Gueranger Les institutions liturgiques, partiellement réédité par Diffusion de la pensée française (voir p. 240 à 246 de cette réédition).
(17) On sait que la constitution conciliaire sur la sainte liturgie laisse au latin la première place tout en ouvrant la porte à l'extension du vernaculaire; par la suite seule cette extension fut retenue... et le latin fut mis au rancart.
(18) Louis Salleron, La nouvelle messe, p.20.
(19) Cf. Brian Houghton, La paix de Mgr Forester.
(20) Voir la brochure Note sur la situation juridique de la messe traditionnelle, éditée par l'Action Familiale et Scolaire.
(21) En autorisant de façon très restrictive la messe traditionnelle, les mesures romaines prises en 1984 (lettre du 3 octobre 1984 de la Congrégation pour le culte divin autorisant les évêques à accorder l'indult), et en 1988 (motu proprio Ecclesia Dei) ont quelque peu atténué les effets de l'abus de pouvoir tout en renforçant la désinformation : s'il faut un indult pour célébrer la messe traditionnelle, c'est donc que, sans cet indult, elle est interdite, se disent les fidèles.
(22) Cité dans le livre de Lucien Meroz, L'obéissance dans l'Église, aveugle ou clairvoyante? (p.104), Martingay, Genève, 1977.
(23) Seul l'oubli de ces données explique qu'on puisse mettre les deux rites sur un pied d'égalité, montrer qu'ils ont chacun des avantages et qu'ils doivent se donner un appui
par l'ACTION FAMILIALE ET SCOLAIRE ; 31, rue Rennequin - 75017 Paris ; Téléphone : 01.46.22.33.32
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